Flamingo Mini : Déconstruire pour mieux explorer

Apparue comme un mouvement de design à la fin des années 1980, la Déconstruction consiste à montrer comment quelque chose est construit sans cesser d’exister en tant que forme d’art ou d’architecture. Il s’agit d’expérimenter non seulement avec le mécanisme et les matériaux, mais aussi avec la forme et la fonction, introduisant ainsi une nouvelle façon d’interagir avec un objet afin d’explorer notre réponse émotionnelle et rationnelle.

Flamingo Mini traduit un système d’éclairage complexe en une expression d’élégance simple. Grâce à la séparation de la source lumineuse et de l’abat-jour, la lumière se fait plus feutrée, plus intime et plus élevée, et l’on perçoit une légèreté visuelle unique, car le luminaire semble flotter en apesanteur dans les airs.

Les sources lumineuses LED sont disposées dans différentes positions en fonction de l’effet d’éclairage désiré. On peut les orienter vers le haut ou vers le bas, pour projeter la lumière sur divers abat-jour réalisés en thermoplastique translucide. Les dégradés de lumière que crée la multiplicité des strates des abat-jour confèrent à l’espace une atmosphère restauratrice qui apaise les émotions.

Forme de critique que le philosophe français Jacques Derrida a été le premier à utiliser dans les années 1970, la déconstruction soutient qu’il n’y a pas une seule signification intrinsèque à trouver dans une œuvre, mais plusieurs au contraire, et que ces significations peuvent souvent entrer en contradiction. C’est ainsi que l’on peut interpréter Flamingo Mini comme un jeu de contrastes : la complexité technique rencontre la simplicité visuelle ; des plans de lumière horizontaux coupent des câbles verticaux invisibles ; des dégradés de lumière diffuse viennent compléter des points de lumière directs.

Décomposer un produit en éléments indépendants confère une plus grande polyvalence. Dans le cas de Flamingo Mini, l’ensemble de la composition passe par un câble qui devient une partie invisible et pourtant essentielle de la silhouette, car il permet de positionner les divers éléments comme on le souhaite.

Cette polyvalence innée permet au designer d’adapter la lampe aux proportions de n’importe quel espace, et de créer des configurations uniques en fonction de la lumière requise.